L'histoire du refuge Napoléon à Vars
Le col de Vars est un col des Alpes du Sud. Situé à la limite entre les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence, il fait communiquer la vallée de l'Ubaye avec le Queyras et l'Embrunais, dans le massif de l'Ubaye, entre le massif du Parpaillon et le massif d'Escreins. Il atteint 2 108 mètres d'altitude et a été ouvert en 1890.
Un refuge Napoléon a été construit en 1855 à deux kilomètres au nord du sommet du col.
La route qui franchit le col est construite par l’armée, à l’initiative du général Berge, commandant le 14e corps de Lyon, en 1893. Il est doublé par le tunnel du Parpaillon, plus à l’ouest, également pour raisons stratégiques, afin de diminuer sa vulnérabilité.
Le refuge Napoléon a été créé en exécution du testament de Napoléon ler en 1855 (soit 34 ans après sa mort !) stipulant l'octroi d'une somme allouée aux provinces les plus éprouvées par les conflits de l'empire, dont les 3 départements alpins de l'Isère, de la Drôme et des Hautes-alpes.
Une manière posthume de remercier ces départements pour l'accueil réservé à l'empereur après son retour de l'Ile d'Elbe.
Commencées en 1857, ces constructions furent terminées en 1858 avec à la clé, un surcoût croissant du prix des matériaux en fonction de l'altitude du refuge (23 000 Francs pour le refuge du col Lacroix à 2 800 m contre 5 600 Francs pour Manse à 1 290 m).
Par ailleurs, un règlement spécial d'administration régissait ces refuges et prescrivait à son gardien de sonner la cloche de l'établissement à des intervalles rapprochés en temps de tourmente ou de brouillard et d'allumer un fanal afin de guider les voyageurs à la tombée de la nuit.
La route du col de Vars aujourd’hui dénommée Départementale 902 (D902) fut l'une des étapes les plus prisées de la fameuse "Route des grandes Alpes".